(Source/bron: Univ-droit.fr)
La procédure électorale était censée être incorruptible et favoriser l’élection du meilleur sans prendre en compte les intérêts familiaux, amicaux ou clientélaires. Mais à quoi bon la sophistiquer à l’extrême dans une communauté où le vote individuel n’existe pas ?
En parallèle à la cérémonie électorale, s’en déroulait une autre à l’ombre des colonnes de la « piazza del broglio », l’actuelle « piazzetta de Saint-Marc ». Les patriciens avaient l’habitude de s’y réunir, de solliciter les votes de leurs concitoyens posant leur étole habituellement tenue sur l’épaule, sur l’avant-bras dans un geste d’humilité.
Le « broglio » est ainsi cet espace de manœuvre informel qui permit aux patriciens de concilier les intérêts de la famille et des amis avec ceux de la République. Si le « broglio » était certes inévitable, tout n’était pas permis, certaines pratiques étaient tolérées plus que d’autres.
La nécessité de la sphère informelle du « broglio » apparaît incontournable, permettant aux patriciens d’exprimer leurs ambitions politiques et aux électeurs de connaître les candidats potentiels aux charges. Loin de faire concurrence aux élections, le « broglio » les complète.
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