(image source: PUF)
Book abstract:
Le peuple a bon dos. Parler en son nom est un idéal politique aussi répandu que galvaudé. C'est le fondement même de la démocratie occidentale, mais aussi la source de tous les populismes. Porter la parole du peuple, c'est se l'approprier et, dans le champ du politique, le faire exister. Le problème non encore résolu de la figuration du peuple est d'abord et avant tout un problème de représentation, puisque ce peuple ne peut exister comme sujet politique qu'à travers ce processus. Aux derniers siècles du Moyen Âge, l'Europe occidentale chrétienne voit le développement d'assemblées territoriales qui, sous diverses dénominations (parlements, états généraux, cortes ou diètes), sont le lieu d'expérimentation d'une représentation politique constitutive de l'Etat moderne, lointain ancêtre des régimes démocratiques contemporains. Cette représentation met en place des instances médiatrices entre des sociétés politiques en pleine émergence et des princes dont la souveraineté n'a encore rien d'absolu. Le présent ouvrage s'intéresse à la fois aux idées des théologiens, des philosophes ou des juristes, et aux pratiques de ces assemblées qui investissent les peuples d'une autorité nouvelle.On the author:
Professeur émérite à l'université du Québec à Montréal, Michel Hébert est membre de l'Académie des arts, lettres et sciences humaines de la Société royale du Canada. Il est notamment l'auteur de Parlementer. Assemblées représentatives et échange politique en Europe occidentale à la fin du Moyen Âge (De Boccard, 2014), premier prix Gobert de l'Académie des inscriptions et belles-lettres.See more with the publisher's website.
(source: ESCLH Blog)